C'est bien connu, un feu, c'est chaud. Pourtant, si le feu produit une chaleur, il en a aussi besoin. La combustion est une réaction chimique qui nécessite une quantité d'énergie plus ou moins grande
pour s'activer. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir une flamme pour partir un feu, mais il faut une source de chaleur. La foudre, le feu d'une allumette, la chaleur d'un calorifère ou d'une cuisinière,
un courant électrique d'un fil mal isolé, toute source de chaleur peut potentiellement amorcer un incendie. Si on prive le feu de cette source de chaleur, il s'éteindra.
Évidemment, pour brûler, il faut quelque chose à brûler. Un combustible peut être solide (une bûche, du charbon, du papier), liquide (de l'alcool, de l'essence, du pétrole) ou gazeux (du propane, du butane,
du méthane). Sans combustible, le feu s'éteint. L'une des méthodes pour gérer un incendie est d'emprisonner le feu dans une zone et retirant la végétation qui se trouve autour. S'il n'y a pas de vent,
le feu ne pourra donc que brûler la section de terrain comprise dans la zone contrôlée. C'est aussi pourquoi on recommande de garder une aire de sécurité autour d'une fournaise ou de tout autre source
de chaleur. Même si la température d'ignition (température suffisante pour allumer un incendie) est atteinte, aucun feu de ne déclenchera s'il n'y a rien à brûler.
Il y a un dernier élément essentiel à la combustion, mais qui ne se voit pas. Il s'agit de l'air, et plus précisément, du dioxygène dans l'air. C'est ce qu'on appelle le comburant. D'autres gaz peuvent agir
comme comburant, mais la majorité du temps, il s'agit du dioxygène. Un soufflet (ou n'importe quel objet pouvant faire du vent) poussera l'air sur le feu afin de le raviver. C'est la raison pour laquelle le vent est si dangereux en cas d'incendie. Non seulement il peut faire voyager les braises, mais il peut aussi renforcir la flamme en apportant avec lui ce précieux comburant. Les pompiers sont particulièrement
au fait de l'importance du comburant. Lorsqu'un bâtiment est en feu, on demande généralement aux gens de fermer les portes pour éviter la propagation du feu. Celui-ci brûle jusqu'à ce qu'il ne reste
plus de dioxygène dans l'air. Si un pompier est appelé à intervenir dans un bâtiment, il doit donc se méfier puisqu'un feu éteint ne l'est pas nécessairement. En ouvrant la porte, une importante quantité
de dioxygène peut entrer dans la pièce et raviver de façon violente une flamme pourtant éteinte.