4. Questions courtes : utilisation appropriée des connaissances

Question 1 - Dégager des différences et des similitudes

À partir des documents ci-dessous, indiquez la différence entre l’accès aux études universitaires entre les femmes francophones et les femmes anglophones.

Les documents

À l’université anglophone McGill, les femmes sont autorisées à assister à des cours à partir de 1884, quoique dans des salles séparées de celles des hommes. Ainsi, Maude Abbott obtient son baccalauréat en 1890 et termine première de sa promotion. Par contre, elle doit s’inscrire à l’université Bishop de Lennoxville afin de poursuivre ensuite ses études en médecine, les femmes n’étant admises dans cette faculté à McGill qu’à partir de 1911.

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social

Du côté des francophones, Marie Sirois devient la première à recevoir un certificat en études littéraires de l’Université Laval en 1904. Par ailleurs, les universités francophones n’admettent des femmes en médecine qu’à compter de 1925.

Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social

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Question 2 - Mettre en relation des faits

Inscrivez les numéros des documents qui présentent des faits relatifs au nationalisme canadien-français et au clérico-nationalisme.

Les documents

« L’habitant canadien aime beaucoup sa famille. Il aime aussi beaucoup sa terre qu’il a faite, en tout ou en partie, pouce par pouce, pied par pied, qui lui permet de mettre du pain sur la table, qui chaque jour réunit en corvée joyeuse la bande de ses enfants et sa femme elle-même, dure aux travaux des champs comme à ceux de la maison. »

Source : Abbé Lionel Groulx, Chez nos ancêtres, Montréal, Bibliothèque de l’Action française, 1920, p. 23 et 27, en ligne.

Cette idéologie défend l’autonomie du Canada par rapport à l’Empire britannique et l’autonomie des provinces vis-à-vis du gouvernement fédéral.

Cette idéologie prône des valeurs traditionnelles.  Elle place la religion catholique au centre de ses valeurs auxquelles s’ajoutent l’agriculture et la langue française.

« Il s’agit de décider si le peuple canadien sera appelé à prendre part à toutes les guerres de l’Empire sans que les portes du cabinet et du parlement impériaux lui soient ouvertes, sans même que ses représentants et son gouvernement soient consultés sur l’opportunité de ces luttes sanglantes. Je ne consentirai jamais à appuyer cette politique rétrograde. »

Source : Henri Bourassa, « Lettre de démission à Sir Wilfrid Laurier », 20 octobre 1899, citée dans Yvan Lamonde et Claude Corbo, Le rouge et le bleu. Une anthologie de la pensée politique au Québec de la Conquête à la Révolution tranquille, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 1999, p. 302-303.

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Question 3 - Établir des liens de causalité

Explique comment les revendications des militantes féministes amènent le gouvernement provincial à adopter une loi qui accorde davantage de droits aux femmes. Dans ta réponse, tu dois préciser les éléments suivants et les lier entre eux :

  • une revendication des militantes féministes;
  • la tenue d’une enquête publique;
  • une législation adoptée par le gouvernement provincial.

Les documents

La Commission Dorion avait pour objectif d’étudier le statut juridique des femmes au Québec. En février 1930, les commissaires déposent leur rapport à l’Assemblée nationale

« Les commissaires, tous d’ardents nationalistes, rejettent un bon nombre de demandes [des associations féministes] sous prétexte que le Code civil, hérité de la France, représente l’un des principaux fondements de la nation et que la plupart de ses dispositions, surtout celles qui consacrent l’incapacité juridique des femmes mariées et la puissance maritale du père, émanent de la loi divine. Malgré tout, ils acceptent de recommander l’adoption de certains changements, dont l’un des plus importants est sans aucun doute la reconnaissance aux femmes mariées du droit à la propriété de leur salaire de manière à empêcher le mari de s’en emparer alors même qu’il refuse d’assumer ses responsabilités de pourvoyeur. »

Source : Denyse Baillargeon, Brève histoire des femmes au Québec, Montréal, Boréal, 2012, p. 161-162.

« La Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste adressait à l'Honorable Alexandre Taschereau, le 21 janvier 1928, une délégation importante chargée d'attirer son attention sur la nécessité d'amender certains articles du Code civil de la Province de Québec [...] Le Premier Ministre daigna recevoir cette demande avec sympathie et nous conseilla de formuler nous-mêmes notre programme, disant qu'il le soumettrait à des autorités compétentes pour être étudié et discuté. [...] La Loi du salaire de la femme mariée semble nécessaire dans la Communauté légale, pour conserver l'intégrité du foyer quand une femme mariée est dans la dure nécessité, pour se protéger et protéger ses enfants, de gagner sa vie. »

Source : Auteur inconnu, « Requêtes de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste à la législature », La Bonne parole, vol. 18, no. 3, mars 1929, p. 5-6, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000158574.

Le 11 mars 1931, l’article suivant est ajouté au Code civil du Bas-Canada

« 1425 a) Les produits du travail personnel de la femme, les économies en provenant et les meubles ou immeubles qu’elle aura acquis en en faisant emploi [...] sont réservés à l'entière administration de la femme. »

Source : Loi modifiant le Code civil et le Code de procédure civile, relativement aux droits civils de la femme, SQ 1930-31 (21 GeoV), c. 101, art. 1425, en ligne sur Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec.

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Question 4 - Déterminer des changements et des continuités

À partir des documents ci-À partir des documents 10 et 11, indique un élément de continuité dans le rôle de l’Église entre 1896 et 1950., indiquez la différence entre l’accès aux études universitaires entre les femmes francophones et celles anglophones.

Les documents
Description
Source : A.J. Rice, Laprés & Lavergne, L’orphelinat agricole de Notre-Dame de Montfort (1896), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0002748414. Licence : domaine public.
Description
Source : Auteur inconnu, Orphelinat d’Youville (vers 1950), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P910,S3,D2,P2. Licence : domaine public.
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Question 5 - Situer dans le temps

Les documents 12 à 15 présentent des évènements en lien avec les luttes des femmes au début du 20e siècle. Place-les en ordre chronologique.

Les documents
Description
Source : Auteur inconnu, « Depuis hier soir, le suffrage féminin est devenu loi dans la province de Québec », Le Devoir, p. 6, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0005226335. Licence : image utilisée avec la permission du Devoir, tous droits réservés.

« [...] la Chambre [des communes] a décidé d’accorder le droit de vote aux femmes canadiennes. »

Source : Auteur inconnu, « Les femmes voteront », L’Étoile du Nord, p. 1, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000169256.

Le 11 mars 19[...], l’article suivant est ajouté au Code civil du Bas-Canada

« 1425 a) [...] les produits du travail personnel de la femme, les économies en provenant et les meubles ou immeubles qu’elle aura acquis en en faisant emploi [...] sont réservés à l'entière administration de la femme. »

Source : Loi modifiant le Code civil et le Code de procédure civile, relativement aux droits civils de la femme, SQ 1930-31 (21 GeoV), c. 101, art. 1425, en ligne sur Bibliothèque de l’Assemblée nationale du Québec.

« Grâce au dévouement des Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, Montréal sera bientôt doté d'une École supérieure pour les jeunes filles [collège classique]. C’est au mois d'octobre prochain, dans leur nouvelle maison-mère de la rue Sherbrooke, que les Filles de l’illustre Marguerite Bourgeois ouvriront [...] [la première] École d’Enseignement supérieur. »

Source : Auteur inconnu, « Une école d’enseignement supérieur », L’Enseignement primaire, vol. 30, no. 1, p. 63, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0004885831.

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Question 6 - Déterminer des causes et des conséquences

Pourquoi le gouvernement met-il en place la loi sur la fréquentation de l’école obligatoire?

Les documents

« À sa session de 1943, la Législature de Québec a adopté la loi de la fréquentation scolaire obligatoire [...]. Inspirée par les meilleurs intérêts de l’enfance, cette loi assure à tous les enfants de la Province un stage d’au moins huit ans à l’école et leur permet ainsi d’acquérir le minimum d’instruction nécessaire de nos jours. [...] Un des premiers effets de la loi sera de prolonger la vie scolaire d’un grand nombre d’enfants. Dans le passé, un bon nombre d’élèves quittaient l’école [...] vers 11, 12 ou 13 ans. [...] La loi vise aussi à assurer la présence de l’enfant à l’école durant tous les jours de classe. L’assiduité est un facteur essentiel du rendement scolaire. [...] Bien observée, la loi de fréquentation obligatoire contribuera à diminuer les absences injustifiables et à relever le rendement général de notre système scolaire. »

Source : Département de l’Instruction publique de la province de Québec, Instructions concernant la fréquentation scolaire obligatoire et la gratuité des livres, Québec, 1944, p. 3-4, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0005212349.

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Question 7 - Établir des faits

Comment se nomme le type de littérature des années 1920-1940 qui met en valeur la tradition et l’agriculture? Explique ta réponse à l’aide d’un fait tiré du document.

Les documents

Extrait du roman Restons chez nous de Damase Potvin

« — Déjà à l’ouvrage, Jeanne, comme tu es matinale et vaillante !

— Il le faut bien : tiens, regarde : deux, quatre, six, huit… huit vaches à traire, seule ; et je n’ai qu’une toute petite demi-heure… la voiture de la fromagerie va passer dans un instant ; et, ce matin, c’est le grand Pierre qui passe, et, tu sais, le grand Pierre, il ne lambine pas, ah ! non… Et puis, en arrivant à la maison, le déjeuner à préparer au père et à Jules, que nous avons engagé pour l’automne, le ménage à faire, les poules à soigner, des confitures à faire cuire, des citrouilles à peler… ah ! c’est qu’il en coûte aux bras et aux jambes d’être maîtresse de maison [...] » 

Source : Damase Potvin, Restons chez nous, Québec, J. Alf. Guay,1908, p. 9-10, en ligne sur Wikisource.

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Question 8 - Établir des faits

Que recommande l’économiste Esdras Minville quant au rôle que devraient prendre les francophones dans l’économie?

Les documents

« La plupart de nos industries, et les principales, s'alimentent à forte dose à la source du capital américain. [...] Or, grâce à notre politique de concession sans recours, Anglais et Américains, au cours des dernières années, se sont fait concéder [...] de larges tranches de nos réserves forestières, ont élevé des usines et des fabriques à la lisière de nos bois et s'y sont livrés à une exploitation telle, qu'ouvrant les yeux aujourd'hui, nous en redoutons l'épuisement prochain.

Il ne faut pas s'illusionner, les remèdes au mal que nous dénonçons aujourd'hui sont d'application difficile [...]. Il nous faut occuper nous-mêmes toutes les avenues du domai­ne économique, nous emparer des ressources que l'étranger vient exploiter ici [...]. »

Source : Esdras Minville, « L'ennemi dans la place : le capital étranger », L’Action française, Vol. XI, No 6, juin 1924, p. 323-349, en ligne sur L’Encyclopédie de l’histoire du Québec, Collège Marianopolis.

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