L’Église catholique et les idéologies
3. Les idéologies au Québec au 19e siècle
3.3. Le nationalisme de survivance
Définir le nationalisme de survivance et identifier les acteurs qui le représentent.
Quoi?
Le nationalisme de survivance émerge au Bas-Canada à partir de 1840. Cette idéologie fait la promotion de la nation canadienne-française. Pour ce faire, elle cherche à mettre en valeur et préserver les traits culturels qui la caractérisent : la religion catholique, la langue française ainsi que le mode de vie rural et agricole. Au sein de l’élite, la popularité du nationalisme de survivance est entre autres due au fait qu’il s’arrime bien aux idées de l’ultramontanisme qui veut notamment que l’Église soit supérieure à l’État.
Plusieurs oeuvres du peintre Cornelius Krieghoff représentent la vie quotidienne en milieu rural au Bas-Canada.
Qui?
Certains membres de l’élite canadienne-française, dont :
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L’homme politique Louis-Hippolyte LaFontaine est parmi les premiers représentants du nationalisme de survivance. Il ne conteste pas les mesures d’assimilation adoptées par les autorités britanniques, mais il cherche plutôt le moyen de préserver les intérêts
des Canadiens français à l’intérieur même de ce système politique.
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Le journaliste et auteur Jules-Paul Tardivel est reconnu comme un fervent défenseur de la nation canadienne-française. Il fait la promotion d’une société soumise à l’autorité de l’Église catholique et de la liberté de la presse par rapport aux partis
politiques.
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Honoré Mercier est premier ministre du Québec de 1887 à 1891. Le gouvernement qu’il dirige favorise notamment l’Église catholique, l’agriculture et la colonisation. Défenseur de la nation canadienne-française, il se démarque de ses prédécesseurs en revendiquant
davantage d’autonomie pour la province vis-à-vis du gouvernement fédéral.
Cahier de traces