3. Les idéologies au Québec au 19e siècle

3.2. Libéralisme et anticléricalisme

Anecdote  Définir l’anticléricalisme et identifier les acteurs qui le représentent.
Quoi?

L’anticléricalisme se fonde notamment sur les valeurs du libéralisme : la défense de l’égalité des individus, le progrès matériel, la liberté de pensée, le bonheur individuel et la séparation de l’Église et de l’État. Ce courant de pensée est une idéologie très active et fortement opposée à l'intervention de l'Église dans les affaires politiques et sociales. Les anticléricaux préconisent une stricte séparation de l'Église et de l'État.

Qui?
  • Sur la scène politique, le Parti rouge, héritier radical du Parti patriote qui disparait en 1838, s’en fait le porte-voix. Ses membres défendent entre autres diverses réformes démocratiques et la séparation de l’Église et de l’État.
  • L’Institut canadien est fondé en 1844 par des jeunes intellectuels libéraux. Désireux de répandre les idées libérales et anticléricales, ses membres organisent des conférences, entretiennent une librairie et mettent en place un lieu d’échange intellectuel libre. L’institut canadien de Montréal cède à la pression de l’Église catholique et cesse ses activités en 1885.
  • Le journaliste et auteur Arthur Buies consacre l’essentiel de sa vie à écrire des textes sur des sujets variés, passant de la politique à la géographie et aux récits de voyage. Membre de l’Institut canadien à partir de 1862, il écrit aussi des essais polémiques et fonde plusieurs journaux dans lesquels il défend le républicanisme et la laïcité.

  • Avant tout connu pour ses textes qui soutiennent le libéralisme et l’anticléricalisme, Louis-Antoine Dessaulles est aussi seigneur, politicien et fonctionnaire. Il dirige l’Institut canadien de Montréal dans les années 1860 et prend activement part au débat qui oppose les libéraux au clergé catholique.
Description
Source : La lanterne , vol. 1, no. 2, 14 septembre 1868, p, 1, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000163178. Licence : domaine public.

Ce journal, qui parait de septembre 1868 à mars 1869, est écrit et publié par Arthur Buies. Celui-ci y tient des propos assez virulents au sujet de l’Église catholique et du clergé.

Anecdote Cahier de traces