Les revendications sociales après 1980
4. L’égalité hommes-femmes et les revendications féministes
4.1. Les inégalités socioéconomiques et l’équité salariale

Dans les années 1990, les militantes féministes revendiquent une amélioration de la situation économique des femmes, qui demeurent généralement plus vulnérables à la pauvreté que les hommes. Pour dénoncer cette situation, la Fédération des femmes du Québec organise la marche « Du pain et des roses » en 1995, un évènement de plusieurs jours qui rassemble des milliers de femmes sur un parcours de 200 kilomètres.
Sous l’égide de Françoise David et de Manon Massé, la marche « Du pain et des roses » se rend à l'Assemblée nationale, où le gouvernement de Jacques Parizeau répond aux revendications des femmes devant une foule de milliers de personnes. Le gouvernement péquiste annonce notamment une hausse du salaire minimum, la perception automatique des pensions alimentaires, la création de 1 200 logements sociaux et l'instauration d’un programme pour améliorer l’accès des femmes au marché du travail.
À l’aide des documents 13 et 14, indique un changement relié à la Loi sur l’équité salariale de 1996 au Québec ainsi qu’un fait qui l’appuie. Indique ensuite une continuité reliée à la Loi sur l’équité salariale de 1996 au Québec ainsi qu’un fait qui l’appuie.
Extrait d’un article scientifique publié en 2008
« Fait appréciable : pour plus de 50 % des travailleuses non syndiquées ayant bénéficié des ajustements, l’augmentation du taux horaire se chiffre à plus de 50 sous [...]. C’est presque cinq fois la hausse annuelle moyenne du salaire minimum québécois. Ces travailleuses n’auraient jamais bénéficié d’une telle augmentation sans cette loi. »
Source : Rosette Côté, « Une politique originale de rattrapage salarial entre hommes et femmes : la loi québécoise sur l'équité salariale », Revue française d’administration publique, no. 127, 2008, p. 586, en ligne.
Interprétation des données d’une publication diffusée en 2019
Selon les données de Statistique Canada sur l’iniquité salariale entre les sexes, les femmes de 15 ans et plus ont gagné 0,87 $ pour chaque dollar gagné par les hommes en 2017. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à participer au marché du travail, avec des niveaux de qualification toujours plus élevés. Malgré le recul de 21 % de l’écart salarial avec les hommes par rapport à l’année 1998, le fossé persiste.
Source des données : Rachelle Pelletier, Martha Patterson et Melissa Moyser, « L’écart salarial entre les sexes au Canada : 1998 à 2018 », Statistiques sur le travail, 2019, en ligne sur Statistique Canada.