La fédération canadienne
3. La création de la fédération canadienne
3.1. Les conférences
Identifier les principaux sujets abordés par les délégués coloniaux lors des conférences.
Les conférences
Vérifie tes connaissances - Conférences
Parmi les énoncés ci-dessous, lesquels résument les principaux sujets abordés par les délégués lors des conférences qui ont mené à l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique?
Les documents 5 à 7 présentent les positions de trois acteurs sur un projet politique dans la deuxième moitié du 19e siècle. Nomme l’acteur qui présente une position différente et compare sa position à celle des deux autres acteurs.
Extrait d’un manifeste écrit en 1864 par Antoine-Aimé Dorion, député libéral de l’Assemblée législative de la Province du Canada
« Vous savez déjà qu’une conférence a eu lieu à Québec entre les ministres canadiens et des délégués venus des provinces maritimes, dans le but de s’entendre sur une confédération de toutes les provinces britanniques d’Amérique du Nord. [...] L’absence de toute communication officielle des procédés de la conférence, le silence absolu des ministres Bas-Canadiens sur les détails de cette confédération projetée, semblent indiquer que l’on veut précipiter cette mesure, sans consulter le peuple et sans même lui donner le temps d’en étudier les dispositions et d’en apprécier la tendance et la portée. [...] Évidemment que l’on se défie du peuple, que l’on craint son influence. Non seulement on lui retire les concessions qu’on lui a faites, mais on refuse même de le consulter sur les changements que l’on propose [...]. »
Source : Antoine-Aimé Dorion, « Manifeste [sur] le projet de Confédération », 1864, cité dans Yvan Lamonde et Claude Corbo, Le rouge et le bleu. Anthologie de la pensée politique au Québec de la Conquête à la Révolution tranquille, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1999, p. 193-194 et 199-200.
Opinion émise en 1858 par Joseph-Charles Taché, député conservateur de l’Assemblée législative de la Province du Canada
« [Les provinces] gagneraient tout ce que peut procurer d’avantages le principe de l’association; car il n’y a rien de plus fort après l’unité que l’union. Elles gagneraient collectivement et séparément en importance politique et commerciale [...].
Halifax serait notre port d’hiver, un chemin de fer relierait maintenant ce port au Nouveau-Brunswick, à Québec et au reste de ces vastes possessions; nous aurions la plus belle ligne des navires à vapeur transatlantiques. »
Source : Joseph-Charles Taché, « Des Provinces de l’Atlantique du Nord et d’une union fédérale », 1858, cité dans Michel Brunet, Histoire du Canada par les textes, tome II : 1855-1960, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 13-14
Extrait d’un discours prononcé en 1864 par George-Étienne Cartier, député conservateur de l’Assemblée législative de la Province du Canada
« Il faut donc que la confédération de toutes les provinces britanniques s’effectue, sans quoi nous tombons dans la confédération américaine. Je sais que le désir de toutes les personnes présentes est d’achever cette grande oeuvre nationale, qui liera en un même faisceau tous les principaux intérêts des colonies, et qui fera de nous tous une véritable nation. [...] »
Source : Joseph Tassé (ed.), « Discours de Sir George Cartier », 1864, cité dans Michel Brunet, Histoire du Canada par les textes, tome II : 1855-1960, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 17-18.