La fédération canadienne

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Cours: Adapté - Histoire du Québec et du Canada • 4e secondaire • 2022-2023
Livre: La fédération canadienne
Imprimé par: Visiteur anonyme
Date: vendredi 22 novembre 2024, 12:05

1. Introduction

En 1867, l’Acte de l’Amérique du Nord britannique donne au Canada une nouvelle structure politique. Le Canada reste une colonie britannique, mais il obtient une plus grande autonomie face à Londres et peut désormais gérer seul tout ce qui concerne sa politique intérieure. La structure de gouvernement qui est alors adoptée demeure encore en vigueur aujourd’hui ainsi que la répartition des pouvoirs entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux.

Pourquoi est mise en place la fédération canadienne? Quelle est sa structure?

Description
Source : John David Kelly, Les Pères de la Confédération à Londres (1935), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 3000888. Licence : domaine public.
Compétence 1 - Caractériser une période de l’histoire du Québec et du Canada
  • Faire ressortir les caractéristiques de la nouvelle structure politique adoptée.
Compétence 2 - Interpréter une réalité sociale
  • Faire ressortir les causes de l’union de certaines des colonies britanniques de l’Amérique du Nord.

Un projet technologique te sera proposé à la fin du chapitre. Il te permettra de valider tes connaissances et ta maitrise des compétences 1 et 2.

2. Les causes de la fédération canadienne

La vie politique sous l'Acte d'Union se heurte à de nombreuses difficultés. L’instabilité politique mine la capacité de la colonie à se gouverner efficacement. L’adoption du libre-échange par Londres entraîne une incertitude profonde quant au maintien de l’indépendance canadienne vis-à-vis des puissants États-Unis. Le Canada sous le régime d’Union est mal équipé pour assurer son avenir.

Les problèmes politiques, économiques et militaires vécus par la Province du Canada sont vécus également par les autres colonies britanniques de l’Amérique du Nord. Ces problèmes communs poussent les colonies à réfléchir à une solution qui prendrait la forme d’une nouvelle structure politique commune.

À la fin de chaque section sur les causes de la fédération canadienne, complète le tableau qui se trouve dans ton cahier de traces.

2.1. Les causes politiques

Anecdote  Déterminer les causes politiques qui mènent à la création de la fédération canadienne.

Au plan politique, les années qui suivent l’adoption du gouvernement responsable sont marquées par une grande instabilité. Deux éléments en particulier sont source de débats et rendent difficiles la formation des gouvernements.

prérequis
Les problèmes politiques sous l'Acte d'Union
Chronologie des évènements politiques qui mènent à la fédération canadienne

Question 1

Remplis la section bleue du tableau.

Anecdote Cahier de traces

2.2. Les causes économiques

Anecdote Déterminer les causes économiques qui conduisent à la création de la fédération canadienne.

À partir de 1846, la vie politique au Royaume-Uni connaît un important bouleversement qui voit la fin du règne du parti tory (conservateur) au pouvoir depuis près d’un demi-siècle. En effet, Lord Melbourne, le nouveau premier ministre libéral du Royaume-Uni, prône un relâchement des liens coloniaux et l’abandon des tarifs préférentiels envers les produits canadiens au profit d’un libre-échange commercial. Cette transition a lieu entre 1846 et 1849. L’abandon des tarifs préférentiels par Londres oblige le Canada à se préoccuper davantage de son développement économique.

prérequis
Libre-échange

En 1866, à l’issue de la guerre civile américaine, les États-Unis mettent fin au traité de réciprocité. L’annulation de ce traité découle principalement de la montée en popularité du protectionnisme auprès d’une partie des politiciens américains. Après l’abolition du traité de réciprocité, une nouvelle politique économique est nécessaire au Canada. Cela motive les représentants des colonies britanniques d’Amérique du Nord (Province du Canada, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse) à s’unir. Cette fédération aura pour objectif de constituer un marché intérieur en vue d’assurer l’autonomie économique canadienne.

Description
Source : Auteur inconnu, Ocean Limited entre Montréal et St. John, Halifax, Chemin de fer intercolonial du Canada (1904-1917), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2894058. Licence : domaine public.

Pour créer un marché intérieur, la construction d’un chemin de fer reliant les colonies des Maritimes au Canada est capitale. Cette condition sera décisive dans l’adhésion de toutes les parties lors des différentes conférences qui aboutiront à la fédération canadienne en 1867.

Question 2

Remplis la section verte du tableau.

Anecdote Cahier de traces

2.3. Les causes militaires

Anecdote Indiquer les causes militaires qui conduisent à la création de la fédération canadienne.

La question militaire est également importante dans les causes qui mènent à la création de la fédération canadienne. Avec la guerre civile américaine, la classe politique canadienne prend conscience que les États-Unis sont devenus un géant militarisé capable de mobiliser une force armée considérable. Les politiciens du nord des États-Unis envisagent même l’annexion forcée du Canada en cas de perte des États du sud. De plus, le gouvernement formé par George-Étienne Cartier et John A. Macdonald échoue à faire adopter un projet de loi sur la milice en 1862, qui aurait permis la création d’une force de 50 000 hommes. Ces effectifs auraient été bien faibles en comparaison des capacités militaires américaines.

La mémoire de l’invasion américaine de 1812 et la peur d’une annexion forcée contribuent à renforcer l’importance du chemin de fer. Les voies ferrées permettront de défendre plus facilement les frontières et de déplacer rapidement troupes et armes. Londres est peu intéressée à risquer un conflit militaire avec les États-Unis au sujet de sa colonie canadienne. Redoutant le coût d’une telle défense, elle demande aux gouverneurs des différentes colonies d’appuyer la fédération canadienne.

Description
Source : Huron Expositor, 33e Bataillon, 1866, Seaforth, Ont. (1866), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 3523329. Licence : domaine public.
Question 3

Remplis la section rouge du tableau.

Anecdote Cahier de traces

Anecdote Question 4 - Mettre en relation des faits

Les documents 1 à 4 traitent d’évènements en lien avec la création de la fédération canadienne. Inscris le numéro du document en lien avec chacun d’eux puis résume l’évènement en une phrase.

Les documents

Liste des premiers ministres et vice-premiers ministres du Bas-Canada (1848-1867)

Description
Source des données : « Liste des premiers ministres et vice-premiers ministres du Bas-Canada (1848-1867) », en ligne sur Wikipedia, page consultée le 5 mars 2020
Description
Source : John Henry Walker, « Un signe des temps », Punch in Canada, vol. 2, no 7 (23 février 1850), Musée McCord, M930.51.1.56. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

Extrait d’un article de journal publié en 1866

« Il sera de votre devoir de prendre en considération si le rappel du traité [...] avec les États-Unis d'Amérique, exigera quelque changement [...]. J'espère qu'avant longtemps un arrangement sera encore conclu, dans le but d'assurer aux États-Unis et aux provinces anglaises les bénéfices réciproques qui résulteront probablement des relations commerciales entre les deux pays [...]. »

Source : Auteur inconnu, « Parlement du Nouveau-Brunswick, discours d’ouverture », Le Courrier du Canada, 2 juillet 1866, p. 2, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000082593.

Extrait d’un article de journal publié en 1864

« Récemment, M. Cartier a pu par l’adhésion de un ou deux de ses opposants, saisir les rênes du pouvoir, mais M. Brown était constamment sur ses talons et avait acquis à la fin une sorte de majorité. [...] Il proposa que les deux partis s’efforcent de transformer la constitution existante en une fédération et que cela forme la base d’une politique de coalition. »

Source : Auteur inconnu, « La Fédération projetée », Le Courrier de St-Hyacinthe, 9 août 1864, p. 2, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000082592.

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Anecdote Cahier de traces

Anecdote Cahier de traces

3. La création de la fédération canadienne

Comme tu l’as sans doute constaté dans la section précédente, la fédération canadienne naît d’un ensemble de causes économiques, politiques et militaires qui font s’unir en une seule entité politique les différentes colonies britanniques d’Amérique du Nord. Les acteurs qui œuvrent à la création de cette nouvelle entité politique, le Dominion du Canada, se rencontrent au cours de grandes conférences où l’on négocie les termes qui établissent les bases constitutionnelles de la nouvelle union. Le Canada naît le 1er juillet 1867 avec l’entrée en vigueur de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique.

prérequis
La fédération et la confédération
prérequis
Constitution

3.1. Les conférences

Anecdote Identifier les principaux sujets abordés par les délégués coloniaux lors des conférences.
Les conférences

Anecdote Vérifie tes connaissances - Conférences

Parmi les énoncés ci-dessous, lesquels résument les principaux sujets abordés par les délégués lors des conférences qui ont mené à l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique?

Question 6 - Dégager des différences et des similitudes

Les documents 5 à 7 présentent les positions de trois acteurs sur un projet politique dans la deuxième moitié du 19e siècle. Nomme l’acteur qui présente une position différente et compare sa position à celle des deux autres acteurs.

prérequis
Dégager des similitudes et des différences
Les documents

Extrait d’un manifeste écrit en 1864 par Antoine-Aimé Dorion, député libéral de l’Assemblée législative de la Province du Canada

« Vous savez déjà qu’une conférence a eu lieu à Québec entre les ministres canadiens et des délégués venus des provinces maritimes, dans le but de s’entendre sur une confédération de toutes les provinces britanniques d’Amérique du Nord. [...] L’absence de toute communication officielle des procédés de la conférence, le silence absolu des ministres Bas-Canadiens sur les détails de cette confédération projetée, semblent indiquer que l’on veut précipiter cette mesure, sans consulter le peuple et sans même lui donner le temps d’en étudier les dispositions et d’en apprécier la tendance et la portée. [...] Évidemment que l’on se défie du peuple, que l’on craint son influence. Non seulement on lui retire les concessions qu’on lui a faites, mais on refuse même de le consulter sur les changements que l’on propose [...]. »

Source : Antoine-Aimé Dorion, « Manifeste [sur] le projet de Confédération », 1864, cité dans Yvan Lamonde et Claude Corbo, Le rouge et le bleu. Anthologie de la pensée politique au Québec de la Conquête à la Révolution tranquille, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1999, p. 193-194 et 199-200.

Opinion émise en 1858 par Joseph-Charles Taché, député conservateur de l’Assemblée législative de la Province du Canada

« [Les provinces] gagneraient tout ce que peut procurer d’avantages le principe de l’association; car il n’y a rien de plus fort après l’unité que l’union. Elles gagneraient collectivement et séparément en importance politique et commerciale [...]. 

Halifax serait notre port d’hiver, un chemin de fer relierait maintenant ce port au Nouveau-Brunswick, à Québec et au reste de ces vastes possessions; nous aurions la plus belle ligne des navires à vapeur transatlantiques. »

Source : Joseph-Charles Taché, « Des Provinces de l’Atlantique du Nord et d’une union fédérale », 1858, cité dans Michel Brunet, Histoire du Canada par les textes, tome II : 1855-1960, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 13-14

Extrait d’un discours prononcé en 1864 par George-Étienne Cartier, député conservateur de l’Assemblée législative de la Province du Canada

« Il faut donc que la confédération de toutes les provinces britanniques s’effectue, sans quoi nous tombons dans la confédération américaine. Je sais que le désir de toutes les personnes présentes est d’achever cette grande oeuvre nationale, qui liera en un même faisceau tous les principaux intérêts des colonies, et qui fera de nous tous une véritable nation. [...] »

Source : Joseph Tassé (ed.), « Discours de Sir George Cartier », 1864, cité dans Michel Brunet, Histoire du Canada par les textes, tome II : 1855-1960, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 17-18.

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Cahier de traces

3.2. La structure du fédéralisme canadien

Anecdote  Identifier les positions des acteurs politiques quant à la répartition des pouvoirs dans l’union fédérale.

La structure du fédéralisme canadien a été choisie à l’issue de débats entre les délégués des conférences et avec les politiciens des différentes colonies.

Pour la décentralisation
  • Certains politiciens sont en faveur de la décentralisation des pouvoirs : ils désirent donner peu de champs de compétence au gouvernement fédéral et maintenir la majorité des pouvoirs dans les gouvernements provinciaux.
  • Dans la Province du Canada, George-Étienne Cartier, chef du Parti bleu et principal homme politique canadien-français, insiste pour que les provinces obtiennent un maximum de pouvoirs.
Contre la décentralisation
  • D’autres politiciens préfèrent une union fédérale centralisée, c’est-à-dire qu’ils souhaitent que le plus grand nombre de champs de compétence soit accordé au gouvernement fédéral.
  • De son côté, le chef du Parti conservateur, John A. Macdonald, soucieux d’éviter les erreurs qui ont conduit à la guerre civile aux États-Unis, est plutôt en faveur d’un gouvernement fédéral fort.

Un compromis est adopté, avec une tendance à la centralisation, mais la répartition des pouvoirs entre le gouvernement fédéral et les provinces demeure au cœur des préoccupations politiques canadiennes.

Anecdote Décrire les principales caractéristiques du fonctionnement du gouvernement du Canada.
prérequis
La structure du fédéralisme canadien (1867)                                   
Description
Source : Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.
Anecdote Cahier de traces

AnecdoteVérifie tes connaissances - Champs de compétence

Pour chacun des énoncés suivants, indique quel palier de gouvernement est responsable d’en assurer la gestion.

3.3. Le Dominion du Canada

Anecdote Caractériser le territoire du Dominion du Canada.

En 1867, la fédération canadienne unit trois colonies britanniques : la Province du Canada, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Leur territoire sera réorganisé pour former quatre provinces.

Anecdote Question 8 - Situer dans l'espace

Qu’est-ce qui caractérise le territoire du Dominion du Canada? À l’aide de la carte suivante, décris les principales caractéristiques du territoire du Canada au moment de sa création. Ta description doit comporter :

  • le nom des provinces;
  • les frontières du Canada (en utilisant les points cardinaux, des repères spatiaux et le nom des territoires voisins).
Les documents
Description
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Anecdote Cahier de traces

prérequis
Portrait démographique
Description
Source des données : Statistique Canada, « Séries A2-14, Population du Canada, par province, dates de recensement, 1851 à 1976 », Statistiques historiques du Canada, Section A : Population et migration, Statistique Canada.

Le premier recensement effectué par la toute nouvelle fédération canadienne a lieu en 1871. Le nouveau pays compte 3,5 millions d’habitants dont la très grande majorité vit au Québec et en Ontario.

4. La consolidation et l’agrandissement du Canada

Après la création de la fédération canadienne, le nouveau gouvernement fédéral œuvre pour répondre au besoin économique de créer un marché intérieur dans l’axe est-ouest. Afin d’y parvenir et de consolider l’économie, il mise sur l’agrandissement du territoire, sur la croissance de la population et sur le développement du transport. Comme le territoire du Canada se trouve à l’est du continent, le gouvernement fédéral cherche à étendre son territoire vers l’ouest. L’intérêt pour la colonisation de l’Ouest est aussi stimulé par l’achat de l’Alaska par les États-Unis en 1867. Le Canada craint l’expansion des États-Unis vers le Nord-Ouest et se lance dans une course au territoire.

prérequis
Portrait cartographique
Description

4.1. Le peuplement de l’Ouest canadien

Anecdote Décrire comment le gouvernement fédéral favorise le développement de l’ouest du continent.

À l’ouest de l’Ontario se trouve un immense territoire aux ressources considérables. Cette vaste plaine des Prairies offre des centaines de milliers de kilomètres carrés de terres agricoles à cultiver. La Compagnie de la Baie d’Hudson, propriétaire de la Terre de Rupert et du Territoire du Nord-Ouest, deux immenses territoires à l'étendue continentale, songe à les vendre à fort prix aux États-Unis. Londres s’oppose à cette vente et négocie en faveur du Canada. Ottawa en fait l’acquisition en 1869 pour la somme d’un million et demi de dollars. L’achat de ces deux territoires demeure à ce jour la plus grande transaction foncière de l’histoire du Canada.

En 1870, le Canada fusionne ces deux nouveaux territoires et crée les Territoires du Nord-Ouest. À la différence des provinces, ce territoire est entièrement soumis à l’autorité du gouvernement fédéral. Celui-ci délègue une partie de ses pouvoirs à des instances politiques locales, comme l’assemblée législative. Par contre, le gouvernement fédéral demeure en mesure de modifier ou d’annuler les décisions prises par le territoire et il est l’unique responsable de la gestion de ses terres et de ses ressources naturelles.

Anecdote Portrait cartographique

prérequis
Vérifie tes connaissances -  Territoires du Nord-Ouest

Pourquoi le gouvernement fédéral achète-t-il la Terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest?

Pour mettre en valeur cette vaste étendue de terre, le gouvernement fédéral instaure des mesures ayant pour objectif de favoriser le peuplement et le développement économique de l’Ouest canadien. La Loi des terres fédérales, qui entre en vigueur en 1872, est la principale initiative prise en ce sens. Cette loi vise entre autres à octroyer gratuitement des terres aux personnes qui souhaitent venir coloniser l’Ouest. En échange d’une terre de 65 hectares (0,65 km2), les colons doivent s’engager à construire une résidence dans un délai de trois ans en plus de défricher et cultiver une certaine superficie à chaque année.

Environ 1 250 000 parcelles de terrains, réparties sur 800 000 kilomètres carrés, sont rendues disponibles aux futurs colons, mais aussi aux compagnies privées. C’est alors la plus vaste grille de parcelles de terrains du monde.

En 1873, le gouvernement fédéral procède aussi à la création du Ministère de l’Intérieur, dont un des rôles sera d’inciter des immigrants à venir s’établir dans l’Ouest. Bien qu’il faille attendre la fin du 19e siècle pour que le développement de cette région démarre véritablement, l’octroi de terres et les politiques d’immigration du gouvernement donneront naissance au siècle suivant à l’une des plus grandes régions productrices de denrées céréalières de la planète.

Description
Source : John C. Nelson, Plan de la subdivision en sections des terres réservées à la Bande du chef "Papaschase" jusqu’ici connue en tant que Réserve indienne no. 136 à Two Hills près d’Edmonton (1899), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 4145591. Licence : domaine public.

4.2. L’entrée de nouvelles provinces dans la fédération canadienne

Anecdote Identifier une nouvelle province créée en 1870 et deux colonies britanniques qui s’ajoutent au Dominion du Canada en 1871 et en 1873.

À partir de 1867, le territoire du Canada s’agrandit continuellement par l’adhésion et par la création de nouvelles provinces.

Question 9 - Déterminer des causes et des conséquences

Analyse la caricature. Puis, donne deux raisons pour lesquelles l’entrée de la Colombie-Britannique dans le Dominion du Canada est une bonne chose pour ce dernier.

Les documents

Traduction du texte de la caricature intitulée « De Halifax à Vancouver », publiée dans une revue humoristique à Montréal

Miss Canada : « Voici ce que nous voulons, cousin Jonathan. Cela nous donnera une réelle indépendance et arrêtera les discussions idiotes à propos de l’annexion. »

Jonathan : « Eh bien, miss, je suppose que vous avez raison, mais je le croirai quand je le verrai. »

Description
Source :  Auteur inconnu, « De Halifax à Vancouver », 5 novembre 1869, reproduite dans John Wilson Bengough, A caricature history of Canadian politics, Toronto, Grip Printing & Publishing Co., 1886, vol. 1, p. 123, en ligne sur hathitrust.org. Licence : domaine public.

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Anecdote Cahier de traces

Anecdote Cahier de traces

4.3. La négociation de traités avec les Autochtones

Anecdote Expliquer les conséquences du développement de l’Ouest sur les nations autochtones.
Au 19e siècle, les Premières Nations qui vivent dans les plaines intérieures depuis plusieurs millénaires font face à l’intensification des épidémies et à l’épuisement rapide du bison en raison de la colonisation. Dans ce contexte de maladie et de famine, le gouvernement fédéral tente de prendre possession des terres occupées par ces nations autochtones pour assurer l’expansion territoriale du Canada.

Source : Peter Rindisbacher, Chasseurs [autochtones] poursuivant le bison, tôt au printemps (vers 1822), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2897722. Licence : domaine public.


En 1871, le gouvernement canadien commence à conclure des « traités numérotés » avec les Premières Nations des plaines intérieures. Ces traités contraignent les nations autochtones à vivre au sein des réserves, ce qui permet au gouvernement fédéral de poursuivre la construction du chemin de fer, l’établissement des colons et le développement de l'agriculture. Bien que certaines nations autochtones refusent de négocier avec le gouvernement canadien, la plupart d’entre elles acceptent de signer les traités et de céder une vaste partie de leurs territoires. Les nations signataires perçoivent ces traités comme un outil qui leur permettra de défendre leurs droits territoriaux et de s’adapter aux bouleversements liés à la colonisation.

prérequis
Portrait cartographique
Description
Description
Source : Auteur inconnu, Négociations d'un traité avec les Cris au fort Carlton (16 décembre 1876), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 3030357. Licence : domaine public.

Dans leurs négociations avec le gouvernement fédéral, les Premières Nations établissent certaines conditions de leur adhésion aux traités. Par exemple, les Cris acceptent le traité nº 6 à condition de recevoir des ressources financières pour se convertir à l’agriculture ainsi que des médicaments et des provisions alimentaires pour faire face aux épidémies et aux famines. Malgré les obligations légales du gouvernement canadien, les nations autochtones vivant au sein des réserves peinent à obtenir des rations alimentaires et de la nourriture de qualité, ce qui les rend plus vulnérables à la tuberculose. Dans les années 1880, cette maladie est d’ailleurs la première cause de mortalité au sein des populations autochtones de l’Ouest canadien.

Anecdote Cahier de traces

5. Révision

Visionne les explications d'une enseignante sur les éléments les plus importants du chapitre. 

Révision - La fédération canadienne