2. Les minéraux

Les minéraux sont les principaux constituants des roches. Ils sont inorganiques (ils ne sont pas faits de matière vivante) et sont présents dans la nature (ils ne sont pas des composés fabriqués en laboratoire). Les jeux de croissance de minéraux en vente libre dans plusieurs commerces ne sont donc pas... des minéraux. Ils sont souvent une cristallisation d'un sel dans une solution sursaturée. 
Lorsqu'on pense à l'exploitation des minéraux, on pense souvent au domaine de la joaillerie. En effet, l'or, l'argent, mais aussi les diamants et autres pierres précieuses et semi-précieuses servent à orner bijoux et joyaux de la couronne depuis bien longtemps. Pourtant des métaux comme le fer, le zinc, le cuivre, le nickel, le chrome ou l'aluminium, pour ne nommer que ceux-là, jouent un rôle fondamental dans la fabrication d'outils, d'armature, de fils et d'appareils électroniques, d'éléments de plomberie ou de carrosserie de voiture, d'avion, de bateau ou de train. L'uranium extrait des mines sert à produire du courant électrique dans les centrales nucléaires. La demande pour certains métaux comme le lithium a explosé avec la hausse de popularité de la voiture électrique. Les mines n'extraient toutefois pas seulement des métaux ! Le diamant sert à produire certains forets servant à percer des matériaux plus durs à cause de sa grande dureté. On utilise le quartz en horlogerie, dans la fibre de verre ou dans le silicone. On extrait même l'halite, roche à base de sel, pour en faire du sel fondant pour les routes, mais aussi comme sel de consommation. 

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On peut distinguer les minéraux qui compose une roche en analysant sa couleur, la forme de ses cristaux, sa dureté, sa masse, son magnétisme ou sa réactivité avec un acide. 

L'exploitation des mines a donc une importance économique, mais aussi culturelle dans l'histoire du Québec. En effet, certaines villes naissent de l'exploitation d'une mine et on décèle même leur importance dans la toponymie québécoise (Val-d'or, Fermont). Pourtant, lorsque l'exploitation minière tire à sa fin, la suite des choses devient parfois plus difficile pour la ville qu'elle a vu naître. Murdochville a vu fondre sa population depuis la fermeture de la mine et de la fonderie. Selon Statistique Canada, la ville qui comptait environ 3700 habitants en 1976 n'en était plus que de 606 habitants en 2020. Pourtant, ce n'est pas parce que le sol de la ville ne contient plus de cuivre, mais seulement, que la proportion de cuivre qui est est présente n'est pas suffisante pour assurer une rentabilité d'une exploitation minière. 

On appelle minerai une roche qui contient une proportion suffisante de minéraux pour des fins d'exploitation. Ainsi, la valeur du minéral exploité doit être supérieure au coût de cette même exploitation pour qu'on puisse justifier l'ouverture d'une mine. 

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Unique au monde

Saviez-vous que le Mont St-Hilaire en Montérégie est un site unique au niveau géologique ? En effet, on y retrouve quelques 50 minéraux que l'on ne retrouvent nulle part ailleurs au monde ! C'est le cas entre autres de la carletonite, de l'hilairite de l'hochelagaite, de la montérégianite, de la rouvillite ou de l'abénakiite dont on reconnait dans le nom une consonnance locale. Comme l'ensemble des Montérégiennes, le Mont St-Hilaire n'est pas un ancien volcan. En effet, il a été formé par non pas une, mais trois intrusions de magma qui n'ont jamais pu traverser l'épaisse couche de roche sédimentaire qu'on y retrouve. Si on trouve aujourd'hui de la roche ignée intrusive exposée, c'est simplement parce que les roches qui la recouvraient ont subi l'érosion d'une période glacière. Comme la roche ignée est plus dure et moins friable, elle a pu résister à cette érosion. La situation plutôt particulière de ces intrusions ont permis au magma de se refroidir lentement et de former une grande variété de cristaux. 


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Montérégianite
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Abénakiite


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