2. Les glaces

2.1 Glaciers et banquises

Il y a une très grande différence entre le pôle nord et le pôle sud. En effet, l'Antarctique est une accumulation de glace issue d'une accumulation de précipitations sur un continent. C'est ce qu'on appelle un glacier. L'Arctique est simplement une eau qui a gelé et formé une couche de glace sur le dessus de la mer. C'est ce qu'on appelle une banquise. 


Le glacier

L'Antarctique ou le Groenland sont des inlandsis, c'est-à-dire des glaciers composés de couches de neige et de glace qui, comme elles ne fondent pas, s'accumulent et se compressent sur une île ou un continent. Ces glaciers sont vastes, épais et forment des gigantesques déserts de glace. Lors de la fonte d'un glacier, celui-ci perd graduellement des morceaux qui peuvent avoir une taille imposante et qui flottent et dérivent en suivant les courants marins. Ces morceaux de glace sont appelés des icebergs. 

On trouve aussi des glaciers au sommet de certaines montagnes de haute altitude (Cordillères des Andes, Himalaya, Rocheuses...). Ce sont alors des glaciers alpins. Ceux-ci «coulent» sur le flanc des montagnes jusqu'à ce qu'ils atteignent une ligne de fonte qu'on appelle moraine. En évaluant la distance qui sépare le glacier et la moraine, on peut évaluer si le glacier est en expansion ou si, comme c'est le cas actuellement pour plusieurs glaciers à travers le monde, les glaces perdent du terrain. 

Description

La banquise

L'Arctique est complètement différent. Au nord, on retrouve une banquise, soit une accumulation de glace plus ou moins dense qui flotte sur une mer ou un océan. Son épaisseur et sa superficie changent au gré des saisons. En effet, si une partie de la banquise du nord est permanente, une bonne partie de celle-ci ne gèle qu'en hiver. 

Description

2.2 Les glaces et le niveau de la mer

L'une des conséquences directes du réchauffement climatique est la fonte des glaces, autant au niveau des glaciers alpins que des banquises ou des inlandsis. Pour bien comprendre les conséquences de cette fonte, il faut d'abord comprendre la mécanique des glaciers. 


Comme on l'a dit, les glaciers sont des accumulations de glace compacte sur une certaine profondeur (pouvant atteindre 4 km !). Les forces engendrées par son propre poids sont monstrueuses. La glace de dessous est donc prise en tenaille entre les couches du dessus et le sol et ces forces changent ses propriétés. Ainsi, on peut retrouver de l'eau liquide malgré les grands froids et cette eau fait que le glacier « coule ». Il se déplace légèrement jusqu'à ce qu'il atteigne sa ligne de fonte, appelée moraine. On la reconnait aisément puisque le glacier y dépose toutes les roches et tout le sable qu'il a accumulés pendant sa longue et lente migration. Or, la fonte occasionnée par le réchauffement climatique augmente la quantité d'eau et ainsi, la vitesse de progression des glaciers. Lorsque la «coulée» atteint la mer, le sol ne supporte plus son poids. Le glacier se fracture et les blocs de glace partent à la dérive. C'est ainsi que naissent les icebergs. 

La glace, en fondant, se transforme en eau. Or, comme la banquise est déjà en grande partie immergée, sa fonte n'influence que très peu le niveau de la mer. Les glaciers, eux, sont sur terre et le ruissellement des eaux de fonte et le morcellement des glaciers en icebergs amènent de la nouvelle eau à la mer. C'est donc la fonte des glaciers qui représente un danger de crue pour les zones côtières, car c'est elle qui, à terme, élève le niveau des océans. 

Description

Description

En vérité, la fonte des glaciers représente un double risque de crues. La fonte de la glace crée des lacs autant à la surface qu'à l'intérieur même de la glace. Ces lacs qu'on appelle des lacs proglaciaires et qui peuvent représenter une quantité importante d'eau, sont retenus par la glace elle-même. Or, le volume de ces étendues d'eau augmente et si plusieurs d'entre eux se situent dans des zones peu peuplées, il n'en demeure pas moins que les glaciers alpins de l'Himalaya ou des Rocheuses peuvent quant à eux constituer un risque pour la population. En effet, qu'est-ce qui arrivera lorsque la glace ne sera plus en mesure de retenir toute cette eau ?

2.3 Les glaces et la salinité

On a parlé précédemment du lien qui relie la salinité et la densité de l'eau. Or, lors de la formation de la banquise, les sels sont retournés à la mer. L'eau des environs est donc plus salée, plus froide et donc, plus dense que l'eau de mer moyenne. 

Inversement, l'eau issue de la fonte des glaces est de l'eau douce. Le recul des glaciers lié au réchauffement climatique a donc une incidence importante sur la vie marine, mais aussi sur l'équilibre fragilisé lié au déplacement des eaux. C'est ce que nous verrons dans la prochaine section. 

Clique sur le bouton ci-dessous afin de poursuivre au prochain chapitre.

Continuer