5. Les relations internationales du Québec et les missions de l’armée canadienne

Caractériser les relations internationales du Québec depuis les années 1980.

En tant que représentant de la nation québécoise, le gouvernement provincial revendique le droit d’entretenir des relations avec d’autres pays et d’être représenté au sein d'organisations internationales en lien avec les enjeux qui touchent à ses champs de compétence.

À partir des années 1980, le Québec s’appuie d’abord sur les accords de libre-échange signés par le Canada pour prioriser le volet économique de ses relations internationales. Il participe également à des missions économiques qui rassemblent des politiciens, des fonctionnaires et des entrepreneurs. Qu’elles se déroulent au Mexique, en Europe ou en Chine, ces missions visent à défendre les intérêts économiques de la province à l’étranger et à stimuler les échanges commerciaux du Québec à l’échelle mondiale.

Par l’entremise de sa délégation à l’étranger, le gouvernement québécois continue aussi d’entretenir les volets politiques et culturels de ses relations internationales. La province cherche à affirmer son identité en tant que société distincte auprès de différentes instances où elle peut siéger à titre d’observateur. Elle est notamment représentée à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à l’Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).

Quelques exemples de missions du Québec à l’étranger

Les missions de l’armée canadienne
Description
Source : Ryan Remiorz/CP Photo, Le lieutenant-général Roméo Dallaire à l’aéroport de Kigali au Rwanda (1994), La Presse canadienne, CP2873086. Licence : Image utilisée avec la permission de La Presse canadienne, tous droits réservés.

Les Forces armées canadiennes contribuent notamment à des missions de paix en fournissant de nombreux effectifs aux contingents militaires de l'Organisation des Nations unies. Aussi nommés Casques bleus, ces contingents cherchent principalement à protéger les populations civiles et à assurer la sécurité dans les zones de conflit. Dans les années 1990, des soldats canadiens participent ainsi aux interventions des Casques bleus dans les Balkans, en Somalie et au Rwanda.

Le 11 septembre 2001, des attentats perpétrés par l’organisation terroriste Al-Qaïda entrainent l’effondrement des tours du World Trade Center à New York et la mort d’environ 3000 personnes aux États-Unis. À la suite de ces attentats, l’armée canadienne réduit les effectifs dédiées aux missions de paix pour prioriser ses opérations militaires en Afghanistan. Aux côtés des forces américaines et britanniques, l’armée canadienne amorce sa mission de guerre en Afghanistan (2001-2014) pour capturer les responsables des attentats et pour démanteler le réseau d'Al-Qaïda.

Question 6 - Dégager des similitudes et des différences

Les documents 10 et 11 présentent des missions à l’étranger de l’armée canadienne. Indique une similitude et une différence entre les missions de paix et les missions armées.

Les documents

Extrait d’un article de journal

« Le lieutenant-colonel Pierre Desjardins commande les Casques bleus canadiens en Bosnie-Herzégovine centrale. Des éléments du 22e Régiment, auquel il appartient, et du 12e Régiment blindé, un autre régiment francophone. “Notre mandat est essentiellement d’escorter les convois d’aide humanitaire vers Sarajevo et la région, a-t-il indiqué. [...] Ce que nos deux compagnies font actuellement à Sebrenica (une enclave où sont encerclés par les Serbes 30 000 Musulmans), c’est de la protection de civils [...]. On essaie de maintenir un havre de paix relative là-bas.” Un autre “complément de mandat”, note-t-il, est l’escorte de travailleurs locaux, qui réparent des routes, ou des dégâts sur les installations publiques comme l’électricité, le téléphone, etc., à Sarajevo et ailleurs. »

Source : Denis Arcand, « C’est lui le “vrai boss” », La Presse, 6 juin 1993, p. A1, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000082812.

Extrait d’un article de journal

« Depuis le début de la mission en 2002, 157 soldats canadiens ont trouvé la mort en Afghanistan, tandis que 600 autres ont été blessés. [...] Les militaires canadiens ont chassé les insurgés de [Ma’sum Ghar] en 2006 à la suite de dures batailles [...] La plupart des opérations de combat importantes du Canada dans la région sont partie de Ma’sum Ghar, une cible populaire pour les roquettes et les mortiers de l’ennemi. Les attaques étaient si fréquentes que les soldats ont érigé il y a quelques années une pancarte pour indiquer le nombre de jours sans assaut. »

Source : La Presse canadienne et l’Agence France-Presse, « Le Canada en Afghanistan : point final à neuf ans de combats », Le Devoir, 6 juillet 2011, p. A1 et A8, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0005226335.

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Cahier de traces