Le Québec dans le monde
4. Les régions du Québec et la dévitalisation de localités
Depuis le 19e siècle, l’exploitation des ressources naturelles et la transformation des matières premières soutiennent la croissance économique de multiples régions du Québec. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les secteurs primaire et secondaire propulsent d’ailleurs le développement économique de régions éloignées comme l’Abitibi-Témiscamingue, le Nord-du-Québec, la Côte-Nord et la Gaspésie. À partir des années 1970, le ralentissement de ces secteurs économiques amorce la dévitalisation de localités au sein de certaines régions du Québec.
La dévitalisation de localités découle principalement du déclin industriel et de la décroissance démographique.
De plus en plus de Québécois quittent donc les régions éloignées pour les grandes villes et leur banlieue, dont la population continue d’augmenter en fonction de l’étalement urbain. Pour tenir compte de ces changements démographiques, l’État québécois modifie la carte électorale en ajustant le poids politique des régions urbaines et rurales. Le retrait de circonscriptions en Mauricie, au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie engendre une diminution de leur poids politique puisqu’il implique la perte d’un député à l’Assemblée nationale. La diminution du poids politique de ces régions représente ainsi une autre conséquence de la dévitalisation, un phénomène qui continue de préoccuper de nombreuses communautés à travers le Québec.