Les mouvements sociaux
5. L’affirmation des nations autochtones
5.1. La révision de la Loi sur les Indiens de 1876
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, des organisations autochtones participent aux audiences mises en place par le gouvernement canadien pour préparer la révision de la Loi sur les Indiens de 1876. Durant les audiences publiques, ces organisations revendiquent une amélioration des conditions de vie pour leurs communautés respectives, mais elles ne formulent pas de revendications communes.

Le gouvernement fédéral ne répond pas aux revendications des Autochtones et il maintient son objectif d’assimilation avec l’adoption de la nouvelle mouture de la Loi sur les Indiens en 1951. Cela dit, cette nouvelle loi abolit tout de même une série de mesures discriminatoires et il attribue des compétences additionnelles aux conseils de bande.

En plus d’autoriser les pow-wow, les cérémonies religieuses et les danses traditionnelles, la nouvelle version de la Loi sur les Indiens permet aux conseils de bande d’administrer leurs finances, leurs terres de réserve ainsi que les règlements qui encadrent la vie quotidienne au sein des réserves. Même si les nations autochtones ne peuvent toujours pas choisir leur propre mode de gouvernance, les conseils de bande exercent un plus grand contrôle sur leurs finances. Ce contrôle leur permet de mieux défendre les revendications territoriales de leurs communautés, des revendications qui portent sur la possession de territoires situés à l’extérieur des réserves et qui engendrent fréquemment des poursuites judiciaires. Ces poursuites nécessitent le soutien financier des conseils de bande, qui obtiennent leur pleine autonomie financière à partir de 1958.