La Grande dépression et la Seconde Guerre mondiale
2. La Grande dépression des années 1930
2.1. Le déclenchement de la crise économique, ses causes et ses conséquences
Déterminer les causes et les conséquences de la crise économique des années 1930.
Les causes de la crise économique
Au cours des années 1920, la production industrielle américaine monte en flèche et augmente de 50 %. Cette croissance élevée fait en sorte que la quantité de biens produits en vient à dépasser les besoins et la capacité d’achat de la population. Vers la fin de la décennie, la surproduction est telle que les industries sont incapables de vendre une part importante de ce qu'elles fabriquent. Ceci fait diminuer les prix ainsi que la valeur des entreprises à la bourse.
Après des années de croissance économique ininterrompue, le cours de la bourse de New York s’effondre brutalement le 24 octobre 1929. Dans les jours qui suivent, le krach boursier entraine la chute du prix des actions et la faillite de nombreuses entreprises. La plupart des investisseurs craignent de perdre l’argent qu’ils ont investi et décident de vendre leurs actions, ce qui entraine un ralentissement économique allant bien au-delà des marchés boursiers.
Les États-Unis et la plupart des pays capitalistes sont ensuite plongés dans une profonde dépression économique dont les effets se font sentir sur les populations jusqu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
Les conséquences de la crise économique au Canada et au Québec
Les fermetures d’entreprises aux États-Unis ont rapidement des effets au Canada. La situation observée à New York suscite rapidement des craintes du côté des bourses de Toronto et de Montréal. Sur ces marchés boursiers, les investisseurs s’empressent de vendre leurs actions avant que leur valeur ne diminue, ce qui marque le début de la crise économique au Canada et au Québec.
Au Canada, les échanges commerciaux internationaux ralentissent, ce qui engendre une diminution des exportations de plusieurs produits, dont le blé et les pâtes et papiers. Au Québec, les secteurs les plus durement touchés sont ceux de la forêt et des mines. De plus, la valeur de la production manufacturière chute de 45 % entre 1929 et 1933.
La principale conséquence de ce ralentissement économique est l’augmentation fulgurante du nombre de personnes sans emploi. En effet, juste avant le krach, le taux de chômage ne touche que 3,9 % de la population active syndiquée du Québec. À la fin de 1929, le nombre de chômeurs atteint les 14,5 % et monte à près de 30 % en 1931.
La situation engendre son lot de misère et les conditions de vie se dégradent. Plusieurs familles sont contraintes de partager un même logement tandis que les soupes populaires et les refuges se multiplient. Initialement, les gouvernements fédéral et provinciaux n’interviennent pas directement pour diminuer le chômage et ses conséquences.
Les politiques de sécurité sociale qui assurent des protections en cas de difficultés n’existent pratiquement pas à l’époque. L’État se contente en général d’accorder des subventions aux organismes de charité qui s’occupent des personnes pauvres.