3. L’agriculture et l’industrialisation

3.1. La production agricole et l’État québécois

Déterminer les changements qui améliorent la productivité de l’agriculture.
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Source : J.-Gérard Lacombe, Une famille d'agriculteurs qui récolte le blé dans leurs champs à Saint-Anaclet (vers 1948), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P24,S4,D145,P2. Licence : Creative Commons (BY-ND).

Dans la foulée de la deuxième phase d’industrialisation, l’accès à plusieurs machines agricoles se démocratise, ce qui améliore la productivité de l’agriculture québécoise. Par exemple, les batteuses de céréales et les arracheuses de pommes de terre accélèrent le traitement des récoltes. De nouvelles technologies favorisent également l’apparition de l’aviculture dans plusieurs régions du Québec, c’est-à-dire l’élevage des volailles et la commercialisation des œufs. À partir des années 1930, des véhicules motorisés comme les tracteurs et les camions facilitent le travail sur les fermes et le transport des marchandises vers les consommateurs.

En s’appuyant sur la mécanisation, les agriculteurs du Québec continuent de diversifier leurs cultures de céréales, de fruits et de légumes ainsi que d’intensifier leur production laitière. En plus de fournir les marchés ruraux, les agriculteurs peuvent répondre aux besoins des villes dont il faut nourrir l’importante main-d'œuvre industrielle. À ce marché intérieur s’ajoutent des débouchés internationaux puisqu'une proportion grandissante de la production agricole est écoulée aux États-Unis et au Royaume-Uni.

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Source : Canadien National, Maison avec deux personnes travaillant au jardin, Abitibi (1927-1928), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P213,P18. Licence : Image utilisée avec la permission de BAnQ, tous droits réservés.
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Source : Auteur inconnu, Foire agricole (vers 1920), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P114,S7,P242. Licence : domaine public.

Au tournant du 20e siècle, l’État québécois multiplie ses interventions pour améliorer la productivité des exploitations agricoles de la province. Pour encourager l’adoption de pratiques plus efficaces auprès des agriculteurs, le ministère de l’Agriculture du Québec organise d’abord des concours agricoles. Pour déterminer les vainqueurs de ces concours, des juges du gouvernement provincial visitent les fermes québécoises, où ils évaluent la productivité et la diversité des cultures et de l’élevage. À partir de 1911, le concours du Mérite agricole récompense ses lauréats lors de l’Exposition provinciale de Québec afin de présenter les innovations agricoles au grand public.

En 1913, le ministère de l’Agriculture embauche ses premiers agronomes, des scientifiques responsables de parcourir le Québec pour soutenir les agriculteurs qui ne peuvent pas participer aux concours et aux expositions. Ces scientifiques tentent de donner des exemples concrets de méthodes et de technologies pouvant améliorer la productivité des récoltes ou de l’élevage. Par exemple, les agronomes montrent aux cultivateurs de pommes comment arroser leurs vergers de produits qui les protègent des champignons et des insectes.

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Source : Paul Carpentier, L'arrosage des pommiers à Cap-Rouge (1948), Bibliothèque et Archives nationales du Québec, E6,S7,SS1,P65619. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).
Cahier de traces