4. Les relations fédérales-provinciales

Comme tu l’as vu au dernier chapitre, la structure du fédéralisme canadien mis en place dans l’Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB) prévoit un partage des champs de compétence entre le palier fédéral et le palier provincial. L’AANB inclut également une répartition des revenus entre le fédéral et les provinces. Le fédéral obtient la plus grande part des revenus grâce aux taxes perçues aux douanes.

Un gouvernement fédéral centralisateur

À la fin du 19e siècle, le gouvernement fédéral est de plus en plus centralisateur, c’est-à-dire qu’il cherche à maintenir un pouvoir politique et économique plus fort au niveau fédéral. Pour cela, les gouvernements fédéraux successifs, notamment ceux de John A. Macdonald, utilisent leur pouvoir de désaveu. Ce pouvoir leur permet d’annuler une loi provinciale. Les provinces, particulièrement l’Ontario, contestent une utilisation abusive du pouvoir de désaveu par le fédéral. Le premier ministre de l’Ontario, Oliver Mowat, va même jusqu’à Londres pour obtenir un jugement pour restreindre son utilisation.

Un gouvernement provincial en quête d'autonomie

De son côté, le gouvernement du Québec se plaint que les revenus accordés aux provinces ne correspondent plus aux montants nécessaires en raison de l’accroissement de la population et de l'augmentation des responsabilités des provinces. Honoré Mercier , qui devient le premier ministre en 1887, plaide pour une plus grande autonomie des provinces, notamment à l’aide d’une nouvelle répartition des revenus.