L'économie de 1840 à 1896
2. La première phase d'industrialisation
2.2. Les secteurs de production
Identifier les secteurs de production les plus importants au Québec pendant la première phase
d’industrialisation.
Même si la société québécoise demeure principalement rurale et agricole, le volume de la production industrielle connait une croissance fulgurante. En 1851, la valeur de la production industrielle totale ne dépassait pas les 600 000 dollars. En 1861, elle atteint 15 millions de dollars et 104 millions de dollars en 1881.
À Montréal, centre de l’industrie et capitale économique du Canada dans la deuxième moitié du 19e siècle, les manufactures tournent à plein régime et produisent une variété sans cesse grandissante de produits. Certains secteurs sont très dynamiques, comme le secteur alimentaire qui se démarque notamment par l’industrie de la farine, du sucre raffiné et de la transformation des produits laitiers. En croissance, les secteurs du cuir (incluant la fabrication de chaussures) et du textile sont ceux qui emploient généralement le plus de travailleurs. À partir des années 1880, c’est l’économie montréalaise qui est responsable de la moitié de la production industrielle du Québec.
Que t’apprend le document sur la production dans le secteur de la chaussure à Montréal pendant la première phase
Lis attentivement le document 5 avant d'écouter la vidéo.
Extrait d’un livre publié en 1889 par George C. Huttemeyer
« Le commerce de bottes et de chaussures, de la manière dont on le conduit à présent, est un des plus importants. On a établi des maisons immenses pour la manufacture de ces articles, et on fournit ainsi
de l’emploi à des centaines de mille d’ouvriers. Les machines ont fait des merveilles dans cette branche de fabrication, et le prix des bottes et chaussures a diminué de près de 50 % sur ce qu’il
était il y a 25 ou 30 ans.
[Monsieur] Vinette est activement engagé dans le gros et le détail de cette industrie. Son magasin et sa fabrique sont situés rue St. Laurent, No 539. Il y a maintenant
11 ans qu’il a fondé sa maison et durant tout ce temps-là ses affaires ont toujours été actives et croissantes. »
Source : K. George C. Huttemeyer, Les intérêts commerciaux de Montréal et Québec et leurs manufactures, Montréal, La Gazette, 1889, p. 112, en ligne sur Google Books. Licence : domaine public.
Cahier de traces