M13S2_RE
Site: | Moodle CSSRDN |
Cours: | Science 4e secondaire (ST / STE) - 2023-2024 |
Livre: | M13S2_RE |
Imprimé par: | Visiteur anonyme |
Date: | samedi 19 juillet 2025, 20:23 |
Description
Tu dois parcourir l'ensemble des chapitres de ce cahier de ressources pour bien te préparer au test de validation de cette station.
1. Contamination de la chaîne alimentaire (STE)
1.1 Contamination
On définit un contaminant comme étant une substance potentiellement nuisible pour les organismes qui peuplent un écosystème. Les substances concernées peuvent être d'origine organique ou inorganique, elles peuvent être des microorganismes ou même des substances radioactives. Elles peuvent contaminer le sol, l'air ou l'eau et voyager sur de grandes distances par le biais du vent ou par la voie des cours d'eau, du ruissellement ou via la nappe phréatique. Elles peuvent être absorbées par les organismes par contact direct, par la respiration, par l'alimentation ou même parfois, par la seule présence au mauvais endroit au mauvais moment lorsqu'il s'agit de substances radioactives émettant des rayonnements potentiellement dangereux.
1.2 Écotoxicologie
L'écotoxicologie, c'est l'étude des impacts liés à la contamination d'un milieu sur les organismes et les écosystèmes. Ainsi, la dangerosité d'un contaminant dépend évidement de sa concentration, mais aussi de l'organisme atteint, de sa capacité à éliminer un contaminant de son métabolisme et de la durée de l'exposition. Ainsi, certaines substances sont dangereuses pour certains organismes sans l'être pour d'autres.
Profondeur (m) | Effets ressentis |
---|---|
10-30 | Euphorie |
30-50 | Problème de mémoire, capacité de raisonnement affectée, confiance en soi excessive, hilarité, difficulté à faire des calculs. |
50-70 | Somnolence, hallucination, hystérie, angoisse, perte du jugement. |
70-90 | Perte de dextérité, détérioration des capacités intellectuelles, confusion |
90-100 | Perte de connaissance, mort. |
1.2.1 Bioaccumulation
On parle de bioaccumulation lorsqu'un organisme absorbe un contaminant et, faute d'être en mesure de l'éliminer assez rapidement, l'accumule dans ses tissus. La bioaccumulation peut se faire par contact direct ou via l'alimentation d'un organisme. Ainsi, l'une des causes du déclin de la population mondiale de béluga serait la bioaccumulation de produits organiques persistants (POP) et de métaux lourds. Ainsi, en étudiant les carcasses de bélugas, on dénote un grand nombre de cancers, de malformations et d'infections causés par cette contamination. On distingue deux types de bioaccumulation, soit la bioconcentration et la bioamplification.

1.2.2 Bioconcentration
Certains organismes aquatiques filtrent l’eau pour s’alimenter.
C’est le cas notamment des moules et des huitres. Ces espèces accumulent donc
une quantité importante de contaminants dont la concentration est supérieure à
celle de leur milieu. Ce phénomène, c’est ce qu’on appelle la bioconcentration.
La consommation de ces espèces peut constituer un problème lorsqu’elles ont été
pêchées dans des eaux contaminées et celles qui sont consommées proviennent
donc habituellement d’élevage dans des bassins contrôlés. Ce n'est donc pas via l'alimentation que le contaminant s'accumule, mais via le contact direct avec son milieu (respiration ou autre).
1.2.3 Bioamplification
La bioamplification est directement liée à l'alimentation de l'organisme. Comme on l’a vu, la quantité d’énergie disponible via l’alimentation diminue d’un niveau trophique à l’autre. On peut donc en déduire que pour avoir une quantité d’énergie suffisante pour se mouvoir, pour se reproduire et pour assurer ses fonctions vitales, un prédateur doit consommer une grande quantité de proies. Le lapin mange donc beaucoup de salade et le renard mange beaucoup de lapins. Or, si la salade est faiblement contaminée, le lapin accumulera l’ensemble des contaminants des feuilles de salades. Incapable de les éliminer, il conservera les contaminants dans ses tissus. Les loups accumuleront alors l’ensemble des contaminants des lapins. D’un niveau trophique à l’autre, on remarque donc que la concentration des contaminants augmente. On appelle ce phénomène la bioamplification. Pour l’homme, elle est particulièrement problématique lorsqu’elle concerne les milieux aquatiques. En effet, c'est dans ces écosystèmes que l’homme consomme davantage de consommateur de deuxième ou même de troisième ordre et c’est précisément dans ces organismes que la bioamplification cause des concentrations potentiellement toxiques pour l’homme, notamment en ce qui a trait aux POP et aux métaux lourds.

Clique sur le bouton ci-dessous afin de poursuivre au chapitre suivant.
Continuer2. Empreinte écologique (STE)
Le milieu dans lequel cohabite différentes
populations a une limite dans sa capacité à fournir les ressources nécessaires.
Ainsi, on considère que chaque individu peut bénéficier d’une surface de terre
et d’une quantité d’eau limitée pour ne pas nuire aux autres espèces. Cette
surface, c’est l’espace occupé par l’individu, mais aussi l’espace nécessaire pour
produire ces biens et pour éliminer les déchets qu’il génère. L’estimation de
cette surface, c’est l’empreinte écologique.
Formule
Empreinte écologique = Surface occupée + Surface utilisée pour produire les ressources + Surface nécessaire pour éliminer les déchets
L’empreinte écologique d’une population dépend donc de plusieurs
facteurs. Par exemple, la consommation de biens produits localement engendre
une empreinte écologique inférieure à la consommation des mêmes biens produits à
l’international. La combustion de combustibles fossiles pour le transport, l’utilisation
de transports en commun ou les distances à parcourir sont des facteurs qui
peuvent influencer l’empreinte écologique d’un individu. Comme on l’a vu, la
perte d’énergie d’un niveau trophique à un autre fait qu’on peut réduire son
empreinte écologique en consommant davantage de produits provenant des premiers
niveaux trophiques (végétaux, légumineuses, poulet) que des consommateurs
secondaires ou tertiaires (truite, thon, saumon ). La surconsommation de biens matériels comme des vêtements, des appareils électroniques, téléphones portables, consoles de jeu ou ordinateurs, qui évoluent à une vitesse folle et qui deviennent périmés avant d'atteindre leur fin de vie sont des exemples de facteurs qui causent une augmentation de l'empreinte écologique. En vérité, on évalue l'empreinte écologique à l'aide de six facteurs.
Facteurs | |
---|---|
![]() | Zone de pâturage |
![]() | Produit de la forêt et produit du bois |
![]() | Surface de pêche |
Facteurs | |
---|---|
![]() | Terres agricoles |
![]() | Zone forestière capable d'éliminer le gaz carbonique produit |
![]() | Terrain construit |
Voici quelques chiffres provenant du Global Footprint Network qui donnent une idée de la situation telle qu'elle se présentait en 2014. On estimait à ce moment-là que l’empreinte écologique maximale
moyenne pour l’ensemble de la population mondiale est de 1,68 hectares globaux par personne. Or, au Canada, on estime que l’empreinte
écologique est de l’ordre de 7,86 hectares globaux par personne.
Mondialement, on estime que l’empreinte écologique est de 2,84 hectares globaux par personne. Globalement, on utilise donc plus de ressources
que la Terre ne peut en produire. Un hectare global représente 10 000 m2, ce qui représente un peu plus de deux terrains de football. Selon ces données, on aurait besoin de 1,69 planète Terre pour fournir assez de ressources pour satisfaire les besoins mondiaux liés à la consommation humaine.
Comme nous sommes conscients globalement de l'impact que nous avons sur la planète, on peut s'attendre à ce que la situation canadienne se soit améliorée après 2014. Pourtant, on constate que ce n'est pas tellement le cas. En 2017, l'empreinte écologique moyenne canadienne était passée à 8,08 hectares globaux par personne.
