M11_SX

2. Construire sous le fleuve, encore une fois

Sous le fleuve


L'idée de concevoir un troisième lien entre Québec et Lévis ne date pas d'hier. En effet, les ponts de Québec, côte-à-côte, achevés en 1917 et en 1970, peinent à répondre à la demande croissante du trafic de la capitale. Le sujet du troisième lien était déjà sur la table à la fin des années '60. Il faut cependant faire attention puisqu'une faille importante, la faille Logan, pourrait causer un problème technique majeur. Une enquête est donc lancée en 2015 pour étudier le lit du St-Laurent et celle-ci conclue que le sol est suffisamment stable, et ce, y compris autour de la faille. 


Le premier tracé passe sous l'Île d'Orléans, mais sans y offrir d'accès et relie directement les autoroutes 20 sur la Rive-Sud et 40 sur la Rive-Nord. Jugé couteux et complexe, un nouveau tracé est proposé le 29 janvier 2020 et relie l'autoroute 973 jusqu'à l'autoroute 20 reliant ainsi les centres-villes de Québec et de Lévis. Le tunnel aurait 6 voies sur deux étages et aurait une longueur de 8,3 km de long. Il passerait sous la colline parlementaire. Il couterait entre 6 et 10 milliards de dollars. 

L'objectif est d'avoir deux voies réservés au voiture et une, au transport collectif assuré par des autobus électriques. Des points de transfert avec le futur tramway seraient situés près du parlement et aux jardins Jean-Paul-Lallier. Le nouvel axe routier lierait donc la ville de Lévis et Expocité. 


Voir au vert


Pourtant, le projet ne fait pas l'unanimité. Plusieurs environnementalistes craignent que l'établissement d'un troisième lien ne ferait qu'encourager l'usage de la voiture individuelle et ainsi, l'émission de gaz à effet de serre. Dans une ère où la conscientisation aux problèmes écologiques en liens avec cette problématique se développe et atteint toutes les couches de la société, il est évident l'ampleur d'un tel projet peut déranger. 

Si le défi technique n'est pas comparables à ceux des tunnels de Boston et de la Manche, c'est donc au niveau de l'opinion publique que les signataires de ce projet aura à mener leurs principaux combats.