M13S2_RE
2. Empreinte écologique (STE)
Le milieu dans lequel cohabite différentes
populations a une limite dans sa capacité à fournir les ressources nécessaires.
Ainsi, on considère que chaque individu peut bénéficier d’une surface de terre
et d’une quantité d’eau limitée pour ne pas nuire aux autres espèces. Cette
surface, c’est l’espace occupé par l’individu, mais aussi l’espace nécessaire pour
produire ces biens et pour éliminer les déchets qu’il génère. L’estimation de
cette surface, c’est l’empreinte écologique.
Formule
Empreinte écologique = Surface occupée + Surface utilisée pour produire les ressources + Surface nécessaire pour éliminer les déchets
L’empreinte écologique d’une population dépend donc de plusieurs
facteurs. Par exemple, la consommation de biens produits localement engendre
une empreinte écologique inférieure à la consommation des mêmes biens produits à
l’international. La combustion de combustibles fossiles pour le transport, l’utilisation
de transports en commun ou les distances à parcourir sont des facteurs qui
peuvent influencer l’empreinte écologique d’un individu. Comme on l’a vu, la
perte d’énergie d’un niveau trophique à un autre fait qu’on peut réduire son
empreinte écologique en consommant davantage de produits provenant des premiers
niveaux trophiques (végétaux, légumineuses, poulet) que des consommateurs
secondaires ou tertiaires (truite, thon, saumon ). La surconsommation de biens matériels comme des vêtements, des appareils électroniques, téléphones portables, consoles de jeu ou ordinateurs, qui évoluent à une vitesse folle et qui deviennent périmés avant d'atteindre leur fin de vie sont des exemples de facteurs qui causent une augmentation de l'empreinte écologique. En vérité, on évalue l'empreinte écologique à l'aide de six facteurs.
Facteurs | |
---|---|
![]() | Zone de pâturage |
![]() | Produit de la forêt et produit du bois |
![]() | Surface de pêche |
Facteurs | |
---|---|
![]() | Terres agricoles |
![]() | Zone forestière capable d'éliminer le gaz carbonique produit |
![]() | Terrain construit |
Voici quelques chiffres provenant du Global Footprint Network qui donnent une idée de la situation telle qu'elle se présentait en 2014. On estimait à ce moment-là que l’empreinte écologique maximale
moyenne pour l’ensemble de la population mondiale est de 1,68 hectares globaux par personne. Or, au Canada, on estime que l’empreinte
écologique est de l’ordre de 7,86 hectares globaux par personne.
Mondialement, on estime que l’empreinte écologique est de 2,84 hectares globaux par personne. Globalement, on utilise donc plus de ressources
que la Terre ne peut en produire. Un hectare global représente 10 000 m2, ce qui représente un peu plus de deux terrains de football. Selon ces données, on aurait besoin de 1,69 planète Terre pour fournir assez de ressources pour satisfaire les besoins mondiaux liés à la consommation humaine.
Comme nous sommes conscients globalement de l'impact que nous avons sur la planète, on peut s'attendre à ce que la situation canadienne se soit améliorée après 2014. Pourtant, on constate que ce n'est pas tellement le cas. En 2017, l'empreinte écologique moyenne canadienne était passée à 8,08 hectares globaux par personne.
