La Politique nationale et les tensions au sein de la fédération canadienne

3. Les relations difficiles entre le gouvernement fédéral et les Métis et les Premières Nations

3.3. Un second soulèvement des Métis : Le soulèvement du Nord-Ouest

 Expliquer pourquoi les Métis se révoltent de nouveau en 1885 et reconstituer le déroulement des évènements.
Le second soulèvement des Métis
 Vérifie tes connaissances - Les Canadiens français et les Métis

Question 11 - Situer dans le temps

Les documents 9 à 12 relatent les principaux évènements du second soulèvement des Métis . Place-les par ordre chronologique pour reconstituer le récit et comprendre ce qui s’est produit.

Situer dans le temps
Les documents                         

Lettre du Général Frederick Middleton à Adolphe-Philippe Caron, ministre de la Milice et de la Défense au gouvernement fédéral

« Du camp de Batoche […]

Arrivé ici vers 8 h 30 ce matin. Nous avons trouvé l'ennemi en position sur les routes menant au traversier. Nous avons engagé le combat jusqu'à environ 7 heures p.m. [...] Nous avons bombardé la maison de Riel [...] et plusieurs maisons de l'autre côté de la rivière où les ennemis étaient rassemblés. »

Source : Général Frederick Middleton, « Lettre à Adolphe-Philippe Caron, ministre de la Milice et de la Défense », 12 mai 1885, en ligne sur canadiana.ca, fonds Adolphe-Philippe Caron, C-1654, Copies of Correspondance re N.W. Rebellion, p. 405. Traduction libre du Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.

Extrait du jugement rendu par le juge Hugh Richardson au procès de Louis Riel

« Louis Riel, après un long examen de votre dossier […] vous avez été reconnu coupable de haute trahison, [...] vous avez réussi [...] à soulever les Indiens et à apporter la ruine et la misère à de nombreuses familles […]. J'ai maintenant le douloureux devoir de vous imposer la sentence du tribunal, c'est-à-dire que vous soyez [...] pendu par le cou jusqu'à ce que vous trouviez la mort. »

Source : La Reine v. Louis Riel, accusé et reconnu coupable de haute trahison, Ottawa, Queen’s Printer, p. 166, en ligne sur canadiana.ca. Traduction libre par le Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.

Description
Source : Oliver Buell, Louis Riel s'adressant au jury durant son procès pour trahison (1885), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 3623729. Licence : domaine public.

Extrait d’un article de journal

«  Nous avons vu hier que Riel a formé un gouvernement provisoire. [...] Riel croit que la police  montée [du Canada] viendra en petit nombre et qu’il pourra s’emparer de ses armes. [...] La force [policière] est com­posée de 500 hommes et divisée en 10 compagnies. »

Source : Auteur inconnu, « L’insurrection au Nord-Ouest », Le Courrier du Canada, 7 avril 1885, p. 2, en ligne sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0000082593.

Extrait d’une pétition qui a pour but d’exprimer les revendications des Métis et des colons auprès du gouvernement fédéral

« Vos humbles pétitionnaires estiment que la méthode la plus courte et la plus efficace pour [satisfaire nos revendications] serait d'accorder un gouvernement responsable aux Territoires du Nord-Ouest ainsi que le contrôle de ses propres ressources et une juste représentation au parlement fédéral [...]. C'est pourquoi vos pétitionnaires demandent humblement [...] l'organisation complète du district de la Saskatchewan en tant que province [...]. »

Source : Auteur inconnu, « Pétition de droits de Louis Riel », cité dans Lewis Herbert Thomas, « Louis Riel's Petition of Rights », Saskatchewan History, vol. 23, no 1, hiver 1970, p. 21-22. Traduction libre par le Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.

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Cahier de traces

Question 12 - Dégager des différences et des similitudes

Les documents 13 à 15 présentent la position de trois acteurs sur la pendaison de Louis Riel. Résume la position de chacun des acteurs dans le tableau de prise de notes. Puis, nomme l’acteur qui présente une position différente et compare sa position à celle des deux autres acteurs.

Les documents

Extrait d’un discours prononcé le 24 mars 1886 par Joseph-Adolphe Chapleau, ministre du Parti conservateur du Canada

« M. l’Orateur, je regrette l’exécution de Louis Riel [...] mais je ne puis condamner le châtiment de son crime. [...]  Louis Riel a écrit de sa main les pages les plus lamentables de l’histoire du Nord Ouest. Il a signé et scellé de son sang, sur l’échafaud de Regina, le 16 novembre dernier, ces pages où se lisent le récit de meurtres et d’assassinats. [...] Fasse le ciel que cette sanction suprême, donnée à la loi, empêche les fauteurs de trouble d’imiter son exemple. »

Source : J.A. Chapleau, Discours de L’Hon. J.A. Chapleau, M.P. sur l’exécution de Louis Riel, 24 mars 1886, Ottawa, Maclean, Roger et Cie, 1886, p. 3-4, en ligne sur canadiana.ca.

Extrait d’un discours prononcé le 22 novembre 1885 par Honoré Mercier, chef du Parti national du Québec

« Riel, notre frère, est mort, victime de son dévouement à la cause des Métis dont il était le chef [...]. Riel est mort sur l’échafaud, comme sont morts les patriotes de 1837, en brave et en chrétien ! [...]

En tuant Riel, Sir John [A. Macdonald] n’a pas seulement frappé notre race au cœur, mais il a surtout frappé la cause de la justice et de l’humanité qui, représentée dans toutes les langues et sanctifiée par toutes les croyances religieuses, demandait grâce pour le prisonnier de Regina, notre pauvre frère du Nord-Ouest. »

Source : Honoré Mercier, « Discours de l’Honorable M. Mercier » 22 novembre 1885, cité dans Joseph Octave Pelland (ed.), Biographie, discours, conférences, etc. de L'Hon. Honoré Mercier, Montréal, 1890, p. 328, en ligne sur Google Books.

Extrait d’un article de journal publié le 20 novembre 1885 en Saskatchewan

« Louis Riel a payé la peine de ses crimes. Son cas a été jugé équitablement. La cause a été portée en appel devant la plus haute juridiction de l’Empire et le verdict de « coupable » a été confirmé. Mais avant l'exécution de la peine, une forte pression a été exercée sur le gouvernement pour l'inciter, si possible, à faire preuve de clémence en faveur du rebelle. [...]

S’étant vu accorder un procès équitable et tous les privilèges d'appel possibles, l'exécution de la peine n'était que ce que la loi et la justice exigeaient. Il est regrettable que tant de Canadiens français prennent pour acquis qu'il y a, ou qu’il devrait y avoir, en territoire britannique, une loi pour les Anglais et une autre pour la population francophone [...]. »

Source : Auteur inconnu, « Riel exécuté », The Qu’Appelle Progress, 20 novembre 1885, p. 4, en ligne sur Provincial Archives of Saskatchewan (Saskatchewan Historical Newspapers Online). Traduction libre du Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social.

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Cahier de traces

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