L’Église catholique et les idéologies

2. La place de l'Église catholique dans la société québécoise

2.4. Le réveil religieux

Anecdote Indiquer des faits qui illustrent la croissance de la pratique religieuse dans les années 1840 à 1896.

Un réveil religieux s’opère à partir des années 1840. L’Église catholique entame alors une vaste reprise en main sous la direction du puissant évêque de Montréal, Ignace Bourget. La pratique religieuse se renouvelle. Dans les paroisses rurales, les croix de chemin se multiplient. Les retraites religieuses connaissent une popularité croissante. On renoue avec la pratique du carême, soit une période de jeûne et de prière d’une durée de 40 jours observée avant la fête de Pâques. Les neuvaines, c’est-à-dire des prières à Dieu ou à un saint répétées pendant neuf jours consécutifs dans le but de faire exaucer un souhait ou de rendre hommage, connaissent également un regain. L’Église s’impose comme la principale institution d’encadrement de la vie sociale : elle encadre les pratiques sociales des croyants catholiques de leur naissance à leur mort.

Les efforts de renouvellement de l’Église portent fruit et on observe une montée des vocations. Les recrues sont nombreuses, surtout chez les femmes. Certaines sont attirées par la vie au sein d’une communauté religieuse, ce qui permet à beaucoup d’entre elles de disposer de plus d’autonomie et d’obtenir certaines formes de pouvoir. Ces femmes se dévouent à un idéal religieux et peuvent aussi être enseignantes, infirmières ou s’impliquer dans l’aide offerte aux personnes démunies. Il y a de nouveau un certain prestige dans la vocation religieuse et pour bien des Canadiens français, avoir un prêtre ou une sœur dans sa famille est un véritable honneur.

Description
Source : René Sangard, « La Fête-Dieu à Sainte-Cunégonde », Le Monde illustré , vol. 12, no 582,  29 juin 1895, p. 105, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, notice 0002748753. Licence : domaine public.
Anecdote Cahier de traces