La Politique nationale et les tensions au sein de la fédération canadienne

2. Les relations difficiles entre le gouvernement fédéral et les Métis et les Premières Nations

Description
Source : William Henry Edward Napier, Colonie de la rivière Rouge, à Saint-Boniface (1858), Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2895401. Licence : domaine public.

Au moment de son achat par le Canada en 1869, la Terre de Rupert abrite la colonie de la Rivière-Rouge, soit l’un des principaux lieux de peuplement de l’Ouest. Environ 10 000 Métis y vivent de façon indépendante.

Ceci dit, plusieurs Métis sont fort mécontents que l’achat de la Terre de Rupert ait eu lieu sans qu’ils soient consultés. Les arpenteurs envoyés par le gouvernement fédéral divisent les terres à leur guise. Ils montrent peu de considération pour l’utilisation qu’en font les Métis et convoitent leurs fermes situées le long des cours d’eau. De plus, l'installation progressive de nouveaux venus, principalement des Ontariens d’ascendance européenne, ne se fait pas toujours de manière harmonieuse. Ces nouveaux colons, majoritairement anglo-protestants, se montrent souvent hostiles envers les Métis franco-catholiques et leurs valeurs. 

Vers la fin de l’année 1869, les Métis voient la colonisation comme une menace à leur culture et ils redoutent de se faire voler leurs terres puisqu’ils sont nombreux à ne pas détenir de titres de propriété officiels.

Les Métis et la colonie de la Rivière-Rouge